Général
Le poisson-zèbre est un poisson d’eau douce originaire d’Asie (Inde, Pakistan, Bangladesh, Nepal). On le trouve dans des plans d’eaux stagnantes, les rivières à faible courant et les rizières. Les embryons du poisson zèbre, transparents et se développant en dehors de la mère, ont fait du poisson zèbre un outil puissant pour l’étude du développement des poissons, et par extension, celui des vertébrés. Aujourd’hui, la communauté scientifique l’utilise aussi pour mieux comprendre les mécanismes cellulaires fondamentaux qui s’opèrent lors de la propagation de certaines maladies, telles que le cancer.
De plus, ses excellentes capacités reproductives (ponte en abondance toute l’année), et les conditions d’élevage peu stringentes, en facilitent l’utilisation.
Reproduction
Le poisson zèbre est une espèce ovipare. La ponte des œufs est abondante et la période de reproduction est constante toute l’année. Les œufs sont à soustraire de l’appétit des adultes. Pour cela, des billes ou une grille au fond du bac sont communément utilisées. La femelle pond les œufs, qui, fécondés au passage par le mâle, décantent au fond du bac. Il ne reste plus qu’à retirer les adultes du bac et à pêcher les œufs. L’incubation dure environ 48 heures à 28 C°. Après fécondation, l’œuf va subir une succession de divisions synchrones conduisant à un ensemble de cellules identiques et totipotentes. Au stade de transition mi-blastuléenne, il y a éveil du génome zygotique. La gastrulation va ensuite débuter. Le développement du poisson zèbre est très rapide : seulement 24h après fécondation, le zygote monocellulaire se transforme en embryon de têtard. Le poisson-zèbre adulte mesure 2 à 3 cm.
Comme son nom l’indique, il est zébré : il présente cinq bandes bleues horizontales le long du corps. La mise à la reproduction est possible après trois mois pour les plus précoces.
Outils
- Nombreux mutants criblés suite à une mutagenèse intensive
- Transgenèse possible par injection dans l’œuf, transfert nucléaires (par de rares laboratoires), transfection des embryons (le suivi de l’activité d’une séquence régulatrice grâce au gène rapporteur GFP est réalisé de façon courante)
- Expression ectopique d’un gène par injection de l’ARNm correspondant dans les premiers stades de division
- Etudes de gènes possibles par blocage avec des petites molécules anti-sens de type morpholino
- Etudes de gènes possibles par édition du génome via nucléases (TALE, CRISP-R)
- Tests de différentes drogues par simple ajout dans le milieu (les embryons sont perméables aux petites molécules)
- Diverses techniques de pointe pour l’exploration fonctionnelle.
Bases de données
Liste des bases de données génomiques sur le Poisson-zèbre :
https://wiki.zfin.org/display/general/Genomic+Resources+for+Zebrafish
Infrastructures
- UMR 0892 VIM "Virologie et Immunologie Moléculaires" INRAE/UVSQ
- http://www6.jouy.inra.fr/vim
- Jouy-en-Josas
- Laboratoire de Physiologie des Poissons (LPDP)
- https://www6.rennes.inrae.fr/lpgp
- Rennes
- TEFOR Paris-Saclay
- https://tps.tefor.net
- Gif-sur-Yvette
Experts
- Frédéric ROSA
- rosa@biologie.ens.fr
- INSERM U784, Paris
Bibliographie
- Livres
Biologie du développement de Scott-F Gilbert et Susan-R Singer (Auteurs), Sylvie Rolin et Etienne Brachet (Traducteurs) Editions : De Boeck, 2e édition (13 mai 2004)
- Articles
“Etablissement des axes embryonnaires au cours du développement du poisson zèbre”, Bernard Thisse et Christine Thisse, MEDECINE/SCIENCES 2002 ; 18 : 193-204
- Ressources web