Général
- Nom : Canis (lupus) familiaris, origine lupine (Références dans Pang et al., 2009)
- Classification phylogénétique : mammifère de l’ordre des carnivores, de la famille des canidés, de l’espèce Canis lupus et de la sous-espèce Canis lupus familiaris
- Génome séquencé depuis 2005 (Lindblad-Toh et al., 2005)
- Taille du génome : 2,4 milliards de paires de bases 78 chromosomes : 38 paires d’autosomes acrocentriques + X, Y. Nombre de gènes : environ 20 000
Reproduction
Le cycle de la chienne est de type mono-œstrien, saisonnier et dure environ 6 mois. Les chaleurs de la chienne surviennent donc une à deux fois par an. On distingue 4 périodes dans le cycle de la chienne.
Le pro-œstrus : période où la chienne attire les mâles mais n’accepte pas l’accouplement. Il dure en moyenne 9 jours mais peut aller de 2 à 17 jours. Les signes les plus fréquents sont un œdème de la vulve et un écoulement séro-sanguin
L’œstrus : la chienne accepte le mâle durant cette période. Il dure normalement 9 jours mais peut s’étaler de 3 à 21 jours.
Le postœestrus : le début de cette période est défini par le premier jour où, après l’oestrus, la femelle refuse le coït. D’un point de vue physiologique il correspond à la mise en place du corps jaune (métœstrus) puis à son plein fonctionnement (di-œstrus, production de progestérone). Une particularité de la chienne est de subir durant cette longue phase d’environ 2 mois une d’imprégnation en progestérone. Cela peut conduire, en l’absence même de fécondation, à l’expression durant cette période de signes hormonaux-dépendants et normalement associés à la gestation (comportement maternel, lactation).
L’anœstrus : c’est la phase d’inactivité sexuelle et de repos ovarien (absence de folliculogenèse et de corps jaunes). Il dure entre 30 et 230 jours selon la race et la chienne. La puberté est atteinte lorsque le chiot atteint environ 2/3 de son poids adulte. Elle survient donc à l’âge de 6 à 20 mois selon la taille de l’animal définie par les critères raciaux.
La gestation dure en moyenne 62 jours et la mise bas se passe généralement sans assistance hormis pour les chiens brachycéphales (tête courte et large). La taille des portées est très variable : de 1 à parfois plus de 12 chiots.
Enfin, il est à noter qu’à ce jour, aucun traitement hormonal ne permet une maîtrise fiable du cycle sexuel de la chienne, interdisant toute programmation expérimentale des naissances.
Outils
- Collection d’hybrides d’irradiation servant de référence à la communauté internationale pour la localisation et l’identification de gènes, notamment ceux impliqués dans des affections à composantes génétiques. La carte d’hybrides d’irradiation comporte 3270 marqueurs avec une résolution de 1 marqueur par mégabase (Guyon et al., 2003). Cette carte a également permis d’identifier des régions de conservation ou de rupture de synténie entre les génomes humain et canin
- Carte haute résolution comprenant plus de 10 000 marqueurs correspondant à des gènes canins pour lesquels les gènes orthologues humains sont tous identifiés (Breen et al., 2004 ; Hitte et al., 2005)
- La séquence 7,6 X du génome canin est disponible depuis 2005 (Lindblad-Toh et al., 2005)
- Un panel de marqueurs microsatellites est disponible pour les études de liaison ou d’association (Sargan et al., 2007)
- Une analyse de la diversité génétique sur des races différentes de Chien, ainsi que des races de Loup et une de Coyote, a permis d’identifier plus de 2,5 millions de SNPs (Lindblad-Toh et al., 2005)
- Des études entreprises sur des maladies monogéniques pour lesquelles le Chien est un organisme modèle se sont avérées très prometteuses pour engager des essais de thérapie génique chez l’Homme (amaurose de Leber, myopathie de Duchenne : pour revue voir Vanbelle 2008)
Bases de données
Bases de données génomiques :
http://www.ensembl.org/Canis_familiaris/Info/Index
http://www.genome.ucsc.edu/
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/genome/guide/dog/
http://autograph.genouest.org/
http://dogs.genouest.org/rh-server.html
Banques de données de SNPs :
https://www.broadinstitute.org/disease-research/dog-snps-canfam-10
Banques de données phénotypiques :
Infrastructures
- La grande majorité des chiens utilisés pour les analyses génétiques sont des chiens de propriétaires diagnostiqués dans les écoles vétérinaires françaises et chez les praticiens libéraux spécialisés
Experts
- Laurent TIRET
- k9ncl@vet-alfort.fr
- UMR955 INRA-ENVA Génétique moléculaire et cellulaire, Maisons-Alfort
- Catherine ANDRE
- k9ncl@vet-alfort.fr
- UMR 6061 – CNRS- Université de Rennes 1 Marie ABITBOL
Bibliographie
- Articles
Guyon R. et al. (2003). “A 1-Mb Resolution RH map of the canine genome”
Proc Natl Acad Sci. 100, 5296-5301
Breen M. et al. (2004). “An Integrated 4249 marker FISH/RH Map of the canine genome.”
BMC Genomics, 5, 65
Galibert F. et al., (2004). “Le chien, un modèle pour la génétique des mammifères.”
Médecine Sciences 20, 761-766
Hitte C. et al. (2005). “Facilitating genome navigation: survey sequencing and dense radiation-hybrid gene mapping.”
Nat Rev Genet. 8, 643-8
Lindblad-Toh K. et al. (2005). “Genome sequence, comparative analysis and haplotype structure of the domestic dog.”
Nature 438, 803-819
Sargan D. (2007). “An Extended Microsatellite Set for Linkage Mapping in the Domestic Dog.”
J of Heredity. 98, 221-231
Vanbelle P. (2008). “Intérêt du modèle canin en thérapie génique.”
Thèse de doctorat vétérinaire. Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort. p 194
Pang J.F. et al. (2009). “mtDNA Data Indicates a Single Origin for Dogs South of Yangtze River, less than 16,300 Years Ago, from Numerous Wolves.”
Mol Biol Evol epub
- Ressources web
http://dogs.genouest.org
http://www.broad.mit.edu/mammals/dog
Base d’information au public du consortium européen LUPA : http://www.eurolupa.org