Général
Le ver à soie, Bombyx mori, est, après la drosophile, l’insecte dont la génétique, la physiologie et la pathologie sont les mieux connues. Insecte domestique originaire de nord de la Chine, il est élevé pour la production de soie. Il est également utilisé comme modèle pour la compréhension de la biologie des lépidoptères et des arthropodes. En effet, des avancées importantes ont été permises, notamment sur la morphogenèse, la synthèse protéique, la différenciation cellulaire ou encore le mode d’action des phéromones. Le développement de la biologie moléculaire jette un nouvel éclairage sur le ver à soie en tant que système modèle. Aujourd’hui, la génomique et la transgenèse vont permettre d’autres découvertes fondamentales sur la biologie des lépidoptères, mais aussi par exemple d’augmenter la résistance des vers à soie à la maladie et d’obtenir une soie de meilleure qualité.
Reproduction
Comme tous les lépidoptères, Bombyx mori présente un développement où se succèdent 5 stades larvaires sous forme de chenille, puis la métamorphose mène au stade adulte, le papillon. À l’état domestique où il a été réduit, ce papillon ne vole pas. Le stade adulte correspond à la période de reproduction. La femelle émet une phéromone, message olfactif, qui est perçu par les antennes des mâles et les attirent pour l’accouplement. Dès la fin de l’accouplement, la femelle pond de 300 à 700 œufs (ou graines). Quand le ver à soie sort de l’œuf, il est long de deux millimètres environ et couvert de poils. Il subit quatre mues, puis, après avoir tissé son cocon, il se transforme en chrysalide logée à l’intérieur du cocon pour se métamorphoser en papillon. Le cycle de vie complet de Bombyx mori dure 8 semaines environ : 5 semaines pour les stades chenille, 2 semaines pour le stade chrysalide, quelques jours pour le stade adulte.
Outils
- Quelques centaines de lignées mutantes, naturelles ou produites par mutagenèse (irradiation ou chimique), disponibles et maintenues en Chine, au Japon, en Corée et en Italie.
- Transgénèse par injection de transposons dans l'oeuf
- Banque d'ESTs : à ce jour, il existe 35 000 ESTs à partir de 36 banques de cDNA
- Invalidation de gènes par RNAi
- Analyses transcriptomiques
Bases de données
Base de données génomiques :
http://www.genome.jp/dbget-bin/www_bfind?Bmori
Banque d’ESTs :
http://www.naro.affrc.go.jp/english/laboratory/nias/genomics/silkworm_genomics/index.html
Banque de lignées transformées (par gene trap ou enhancer trap) :
Infrastructures
- Physiologie de l'Insecte, Signalisation et Communication (PISC) - UFR 918 Institut d'écologie et des sciences de l'environnement de Paris (IEES)
- https://ieesparis.ufr918.upmc.fr
- Paris
- UMR Diversité, génomes et interactions microorganismes-insectes (DGIMI)
- https://www6.montpellier.inrae.fr/dgimi/
- Montpellier
Experts
- Corinne ROYER
- croyer@clermont.inra.fr
- BF2I UMR INRA/INSA de Lyon E
- Emmanuelle JACQUIN-JOLY
- emmanuelle.joly@inrae.fr
- Unité BIA-UR1268, INRAE, site de la Géraudière, Nantes, France
Bibliographie
- Articles
« Germline transformation of the silkworm Bombyx mori L. using a piggyBac transposon-derived vector », Tamura et al., Nat. Biotechnol. (2000) 18:81-4
« The genetics and genomics of the silkworm, Bombyx mori », Goldsmith et al., Annu. Rev. Entomol. (2005) 50:71–100
« The genome of a lepidopteran model insect, the silkworm Bombyx mori », The International Silkworm Genome Consortium, Insect Biochemistry and Molecular Biology 38 (2008) 1036–1045
- Ressources web